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Extrait de l’étude de projet session 2007

 

Caractérisation du pouvoir phytopathogène du champignon Colletotrichum lindemuthianum

Colletotrichum lindemuthianum est un champignon filamenteux ascomycète, responsable de l'anthracnose chez le haricot commun Phaseolus vulgaris. Ce champignon infecte les parties aériennes de la plante hôte par l'intermédiaire de ses conidies. La maladie est caractérisée par des lésions brunes au niveau des nervures. principales et secondaires des feuilles et qui vont s'étendre après quelques jours pour entraîner une macération totale des tissus végétaux. Des études ont été menées pour identifier et caractériser le pouvoir phytopathogène de ce champignon, en utilisant la souche sauvage pathogène UPS9 et une souche mutante non pathogène H290.

1. Préparation du matériel fongique (32 points)

Les études concernant le pouvoir pathogène de C. lindemuthianum passent par une mise en culture de ce champignon. Afin de standardiser l'infection de plants de haricots, on cherche à optimiser la pureté des préparations de conidies.

1.1. Culture de Colletotrichum lindemuthianum

Les souches de C. lindemuthianum sont cultivées sur milieu GPYECH modifié, à 19°C, pendant 10 jours afin d'obtenir des suspensions de conidies (document n°1).

1.1.1. Indiquer les rôles des constituants du milieu de culture et en déduire les types trophiques de cette moisissure.

1.1.2. D'après les conditions physico-chimiques de culture, indiquer les caractères culturaux de cette souche.

1.1.3. À quel moment de la préparation les antibiotiques sont-ils ajoutés au milieu de culture, pourquoi?

1.1.4. Justifier l'utilisation de deux antibiotiques.

1.1.5
À partir d'un flacon de pénicilline G en poudre (caractéristiques présentées dans le document n°2), indiquer, en exposant les calculs, les étapes de la préparation et de l'addition de cet antibiotique à un litre de milieu stérile.

1.1.6 Indiquer la signification des lettres "R" et "S".

 

DOCUMENT n°1  Composition du milieu GPYECH

Composition pour 1 L de milieu

20 g: glucose
5 g: bactopeptone
1 g: extrait de levure
1 g: hydrolysat de caséine

- Ajuster le pH à 5,5 et autoclaver 20 min à l20°C

- Ajouter extemporanément : spectinomycine (1 g/L) et pénicilline G (5 000 unités/mL)

 

DOCUMENT n°2  Pénicilline G  

 

Extrait de l’épreuve de sciences biologiques fondamentales et génie biologique session 1993

LES LEVURES

"Depuis les époques sumérienne, babylonienne et probablement depuis beaucoup plus longtemps encore, les levures, champignons ascomycètes unicellulaires, jouent un rôle important dans les activités humaines, fournissant notamment, par leurs fermentations, le pain, la bière et le vin. Actuellement, les levures représentent toujours le premier groupe de micro-organismes au plan industriel, avec des chiffres d'affaires exprimés en mil1iards de dollars. Mais, parallèlement à leur importance économique, les levures se sont aussi affirmées comme des objets privilégiés de recherches biologiques: récemment, des succès éclatants ont été enregistrés dans le domaine des biotechnologies ... "

(Biofutur "Spécial Génomes", n°94, Octobre 1990).

1 - L'anatomie, les besoins nutritionnels et la reproduction des levures (25 points)

1.1. Anatomie structurale (5 points)

Préciser la (les) différences structurales(s) fondamentale(s) qui existe(nt) entre une levure et une bactérie.

1.2. Types trophiques (5 points)

La levure se développe bien sur le milieu liquide de SABOURAUD (Composition: peptone pepsique de viande, hydrolysat trypsique de caséine, glucose), à l'obscurité ou à la lumière, en présence d'air. On n'observe aucune culture sur milieu minéral avec atmosphère enrichie de C02. Dans certaines conditions "d'asphyxie" quelques levures développent un pouvoir fermentaire très exploité dans l'industrie.

Préciser, en les justifiant, le type trophique énergétique, le type trophique par rapport à la source de carbone et le type respiratoire de la levure.

Extrait de l’épreuve de sciences biologiques fondamentales et génie biologique session 1993

1.3. Cvcle de reproduction (15 points)

La levure Saccharomyces cerevisiae présente une phase de reproduction végétative par bourgeonnement. Si les nutriments viennent à manquer, le noyau cellulaire diploïde de cette cellule végétative est le siège d'une méiose et donne quatre spores dans un asque (deux spores de type a et deux spores de type b). Une spore de type a et une spore de type b peuvent fusionner pour former un zygote qui se multipliera par bourgeonnement.

1.3.1. Représenter sous la forme d'un schéma clair et précis le cycle biologique (cycle de reproduction) de cette levure.

1.3.2. Pendant un cycle cellulaire aboutissant à une méiose, présenter à l'aide de schémas ou de courbes commentés, l'évolution :

- de la quantité totale d'ADN par cellule,

- du nombre de chromosomes par 'cellule,

- du nombre de chromatides par chromosome.

 

Révision : 15 décembre 2008