- LA RESISTANCE A LA CHALEUR DES CORPS GRAS -

 

Les corps gras résistent plus ou moins bien à la chaleur en fonction de leur composition qui détermine 2 caractéristiques :

la température critique (1) et  la stabilité à l'oxydation (2)

 

1) le tableau ci-dessous, situe pour quelques corps gras usuels le « point de température critique », appelé aussi « point de fumée ». C'est la température, à laquelle les corps gras commencent à se décomposer et à dégager de la fumée.

Si l'on poursuit le chauffage au-dessus de cette température, la décomposition s'accentue et il se dégage alors de l'acroléine, produit toxique et les corps gras peuvent même s'enflammer.

Il ne faut jamais surchauffer un corps gras : il ne faut jamais atteindre la température de fumée. Il est inutile de dépasser la température de 170°C pour faire de bonnes fritures.

 

2) Pour la friture « profonde », un autre facteur intervient : la résistance du corps gras à la chaleur prolongée et répétée , et au rancissement sur une période assez longue (le bain de friture étant chauffé de nombreuses fois, sur plusieurs semaines ou même plusieurs mois).

En règle générale, l'altération d'une huile est, en effet, accélérée par la lumière et surtout la chaleur.

Au-dessous de la température critique, la stabilité à l'oxydation d'une huile (sa résistance au rancissement) dépend du degré d'insaturation des acides gras qui la composent : en effet, plus le degré d'insaturation sera élevé (c'est à dire plus elle aura d'A.G. insaturés), moins l'huile sera stable. (voir constitution des corps gras).

C'est ainsi que Végétaline, composée d'acides gras saturés, a une bien meilleure stabilité à la chaleur, et donc au chauffage répété exigé par les fritures, que les autres huiles.