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ARN polymérase

ce terme est utilisé lorsqu'une distinction ne peut être faite entre les enzymes de réplication (ARN réplicases ou réplicases) et les enzymes de transcription (ARN transcriptases ou transcriptases) : c'est le cas pour l'enzyme du virus poliomyélitique

 

ARN réplicase

ce terme est réservé à l'enzyme qui synthétise les brins génomiques (les génomes de la descendance), quelle que soit leur polarité.

abrégé : la réplicase

ARN transcriptase

ce terme est réservé à l'enzyme associée au virion et qui synthétise l'ARN messager.

abrégé : la transcriptase

assemblage 

phase terminale du cycle de multiplication d’un virus au cours de laquelle tous les composants nécessaires à la formation de nouveaux virions se condensent en des sites particuliers de la cellule et s’assemblent, le plus souvent par un processus d’auto-assemblage

 

bactériophage

souvent appelé "phage" 

virus qui se réplique dans une bactérie

 

bourgeonnement

phase de libération des virus enveloppés par extrusion (on dit aussi par "bourgeonnement) à travers une membrane cellulaire (cytoplasmique le plus souvent, nucléaire, ou réticulum endoplasmique)

 

brin codant, brin non codant

Une ambiguïté existe sur les termes de brin codant et brin non codant.

En effet, pour certains auteurs, le terme de brin codant désigne soit le brin transcrit, soit le brin non transcrit.

On a adopté la convention de désigner comme brin codant le brin non transcrit, c'est à dire le brin possédant la séquence de l'ARN messager codé (à une substitution de bases près (U/T).

 

brin négatif

brin d’acide nucléique dont la séquence de base est complémentaire de celle du brin codant.

virus dont le génome est composé d’un brin d’acide nucléique négatif (le brin est souvent un ARN mais peut être aussi, rarement, un ADN).

 

capside

du grec capsa : la boite

coque protéique rigide protégeant le génome viral.

la capside permet de définir le type de symétrie du virus : hélicoïdale, icosaédrique (ou cubique), mixte (les phages avec une queue) ou complexe (Poxvirus)

 

capsomère

unité morphologique de la capside, visible au microscope électronique, constituée par l'assemblage de sous-unités protéiques identiques.

 

décapsidation

terme définissant les événements qui surviennent après la pénétration du virion dans la cellule - hôte : la capside est partiellement ou totalement décomposée et le génome se trouve en contact avec le cytoplasme sous la forme d’un complexe nucléo-protéique.

 

éclipse

période du cycle de multiplication d’un virus au cours de laquelle aucune particule virale complète n’est visible : la phase d’éclipse commence à la décapsidation et se termine à la phase d’assemblage. La période d'éclipse correspond aux synthèses des constituants du virus : réplication du génome et synthèse des protéines virales.

 

enveloppe

membrane cellulaire remaniée acquise par les virus "enveloppés" au moment de la phase de libération.

 

eucaryote

organisme dont le matériel génétique est isolé du cytoplasme par une membrane nucléaire et qui contient des organites dans son cytoplasme

 

gènes précoces

gènes transcrits et traduits dès la pénétration du virus

 

gènes tardifs

gènes viraux s'exprimant après le déclenchement de la réplication du génome viral

 

hémagglutination

agglutination des globules rouges par des protéines virales (d'enveloppe ou de capside).

 

icosaèdre

(eikosi = 20)

solide à vingt faces planes.

l'icosaèdre régulier a pour faces vingt triangles équilatéraux égaux.

 

infection abortive

infection virale au cours de laquelle le cycle de multiplication s'arrête prématurément sans qu'il y ait production de nouveaux virions.

 

infection productive

infection virale "complète" à l'issue de laquelle des nouveaux virions apparaissent.

 

intégration, infection intégrative

insertion d'une séquence exogène dans l'ADN génomique d'une cellule-hôte. Cette intégration est catalysée par une endonucléase nommée intégrase chez les rétrovirus. Le génome viral intégré sous forme d'ADN est appelé le provirus.

 

kb

(kilobase =1000 nucléotides) 

unité de mesure des acides nucléiques monocaténaires.

 

kbp

(kilobase pairs = 1000 paires de nucléotides)

unité de mesure des acides nucléiques bicaténaires.

 

lysogénie

possibilité pour un phage de se maintenir sous une forme intégrée (prophage) dans l'appareil nucléaire d'une bactérie sans entraîner de lyse bactérienne.

l'induction du prophage entraîne sa séparation du génome bactérien et son entrée dans un cycle de multiplication.

 

maturation

phase tardive du cycle au cours de laquelle sont observés des changements de structure de la particule virale liés à la protéolyse de certaines protéines de capside par une protéase virale.

La maturation est indispensable pour que la particule virale soit infectieuse.

 

négatif

brin d'acide nucléique dont la séquence est complémentaire du brin codant.

virus dont le génome est un brin négatif.

 

nucléocapside

structure résultant de l'association des protéines de capside avec le génome viral.

La nucléocapside représente le virion dans le cas des virus nus.

 

oncogène

gène codant une protéine capable d’induire la transformation cellulaire.

Un oncogène peut être d’origine cellulaire (gène c-onc) ou d’origine virale (v-onc).

 

peplos

du grec peplos = le manteau

équivalent de l'enveloppe virale (bicouche phospholipidique et protéines)

 

plasmide

élément génétique extra-chromosomique, capable de réplication autonome.

De tels éléments sont fréquemment rencontrés chez les bactéries et codent des protéines intervenant dans le pouvoir pathogène (des facteurs de virulence) ou dans la résistance aux antibiotiques.

 

positif

brin d'acide nucléique dont la séquence code une protéine.

virus dont le génome est un brin positif.

 

prion

anagramme de proin : proteinaceous infectious particle

protéines particulières que l'on pense responsables de maladies "infectieuses" touchant le cerveau : la maladie de Creutzfeldt-Jakob chez l'homme, l'encéphalopathie spongiforme bovine.

 

procaryote

micro-organisme dont le matériel génétique se trouve libre dans le cytoplasme (pas de délimitation par une membrane nucléaire) et cytoplasme dépourvu d'organistes à l'exception des ribosomes. Les bactéries sont des procaryotes.

 

prophage

génome d’un bactériophage tempéré (ADN bicaténaire) qui s’intègre dans le chromosome de la bactérie-hôte.

Dans certaines circonstances, le prophage quitte le chromosome et la bactérie multiplie le virus.

 

protéine de fusion

glycoprotéine virale incluse dans l'enveloppe qui est responsable de la fusion de l'enveloppe virale avec la membrane cellulaire introduisant ainsi la nucléocapside dans le cytoplasme de la cellule-hôte.

 

protéines précoces et protéines tardives

les protéines précoces, synthétisées avant la réplication, sont le plus souvent des enzymes intervenant dans la réplication du génome.

les protéines tardives sont synthétisées après la réplication : ce sont des protéines de structures : capside, glycoprotéines d'enveloppe, protéine de matrice…

 

provirus

la rétrotranscription du génome des rétrovirus (ARN +) forme un ADN bicaténaire qui s’intégre dans un chromosome de la cellule-hôte.

L’activation du provirus entraîne sa transcription par la cellule et la multiplication du virus.

 

récepteur (viral)

molécule spécifique de la surface d’une cellule à laquelle un virus peut se fixer. Le récepteur d’un virus peut être une protéine ou un sucre d’une glycoprotéine ou d’un glycolipide membranaire.

 

réplicase

enzyme responsable de la réplication du génome des virus à ARN.

 

rétrotranscription

synthèse d'un ADN complémentaire bicaténaire (ADNc) à partir d'un ARN, par la transcriptase reverse (ou rétrotranscriptase)

 

signal d'emballage

région du génome viral dont la séquence nucléotidique interagit avec des protéines virales pour permettre l'incorporation d'un génome dans une particule virale.

 

transduction

transfert de matériel génétique d'une bactérie à une autre (ou d'une cellule à une autre) par l'intermédiaire d'un virus.

 

transcriptase

enzyme responsable de la transcription du génome des virus à ARN - qui est obligatoirement présente dans le virion.

 

transfection

infection d’une cellule réalisée artificiellement par l’introduction de l’acide nucléique viral seul et non de la particule virale complète.

 

tropisme

définit les tissus ou les cellules-hôtes dans lesquelles un virus est capable de se multiplier.

 

vaccin

préparation contenant une molécule antigénique ou un mélange d’antigènes suscitant une réponse immunitaire spécifique.

On peut distinguer trois types de vaccins viraux : des vaccins " tués " (virus pathogènes inactivés), des vaccins " vivants " (virus atténués par des mutations), des vaccins " sous-unités " (mélange de sous-unités vaccinantes)

 

virion

particule virale morphologiquement complète infectieuse.

 

viroïde

ARN monocaténaire circulaire infectieux de petite taille (200 à 400 nucléotides) ne codant aucune protéine mais capable de se répliquer.

Les viroïdes n’ont été rencontrés jusqu’ici que chez les végétaux.

 

virus helper

virus suppléant les fonctions absentes dans un virus défectif, lui permettant en cas de co-infection, de se multiplier normalement.

 

virus lytique

virus provoquant la destruction physique de la cellule infectée au cours de la phase de libération.

Les virus nus sont souvent des virus lytiques.

 

 

Révision : 02 juin 2009