PLAN COURS LA REPRODUCTION: LA TRANSMISSION DE LA VIE
1. Organisation de l’appareil
génital
1.1. Les organes génitaux chez la femme
1.1.1.
Les gonades
1.1.2.
Coupe de l’ovaire
1.1.3.
Les voies génitales
1.1.4.
Les
organes génitaux externe
1.2.
Les organes génitaux chez l’homme
1.2.1.
Les gonades
1.2.2. Coupe de testicules
1.2.3. Les voies génitales
1.2.4.
Les glandes annexes
2.
La gamétogenèse
2.1. Rappels sur la mitose
2.2. La méiose
2.2.1.
Définition
2.2.2.
Les étapes de la méiose
2.2.3.
Caractéristiques de la méiose
2.2.4.
Les anomalies génétiques
2.3. Comparaison de la méiose et de la mitose
2.4. La spermatogenèse
2.4.1.
La
phase de multiplication des spermatogonies
2.4.2.
La méiose
2.4.3. La spermiogenèse
2.4.4.
Structure d’un spermatozoïde
2.4.5.
Durée de la spermatogenèse
2.5. L’ovogénèse
2.5.1. Avant la naissance
2.5.3. De la puberté jusqu’à la ménopause (la pause du mois)
2.5.4. La ménopause
2.6. Comparaison spermatogénèse- ovogénèse
3. Contrôle endocrinien de la
reproduction
3.1. Anatomie du complexe hypothalamo-hypophysaire
3.2. Contrôle de la physiologie sexuelle chez la femme
3.2.1.
Les cycles chez la femme
3.3.2.
Sécrétion d’hormones ovariennes
3.3.3.
Contrôle du taux d’hormones sexuelles par le complexe
hypothalamo-hypophysaire
4.
La fécondation
4.1. Le transport et la capacitation des spermatozoïdes
4.1.1.
le transport
4.1.2.
La capacitation
4.2. Réaction acrosomiale et pénétration du spermatozoïde
4.3. Les obstacles à la polyspermie
4.4. Achèvement de la méiose et de la fécondation
5. La gestation
5.1. Le développement pré-embryonnaire
5.1.1. La
segmentation
5.1.2.
L’implantation au niveau de l’utérus
5.2. Le placenta
5.2.1.
Formation et structure du placenta
5.2.2.
Rôle de barrière sélective du placenta
5.2.3.
Fonctions endocriniennes du placenta
5.3. Surveillance de la grossesse
6. La maîtrise de la reproduction
6.1. Une sexualité sans procréation
6.1.1.
Les pilules contraceptives
6.1.2. Les pilules contragestives
6.1.3.
Le
stérilet
6.1.4.
La ligature des trompes et vasectomie
6.1.5.
Les barrières mécaniques
6.1.6.
Le retrait
6.1.7.
Les méthodes d’abstinence périodique
6.1.8.
Gels, mousses et spermicides
6.2. Vers une procréation sans rapport sexuel
6.2.1.
L’insémination artificielle
6.2.2.
La fécondation in vitro ou FIVETE
COURS
LA
TRANSMISSION DE LA VIE
PROGRAMME :A l'aide de schémas
anatomiques ,décrire les appareils génitaux masculin et féminin . Situer les
voies génitales par rapport aux voies urinaires. Sur des schémas proposés de
coupes histologiques de gonades, identifier les cellules sexuelles et les
structures endocrines élaborant les hormones sexuelles. Identifier dans
l'ovaire les différents types de follicule. Décrire la structure histologique
de la muqueuse utérine à différentes étapes du cycle menstruel Les appareils génitaux de
l’homme et de la femme sont très distincts. Pourtant, au tout début du
développement embryonnaire, les 2 structures permettant le développement des
organes mâles et féminins coexistent. Au bout de 2 mois, il y a atrophie
(absence de développement) des organes mâles et développement des organes
féminins s’il s’agit d’une fille et inversement s’il s’agit d’un
garçon.
Fille : présence de chromosomes XX Définitions :
1.1. Les organes génitaux chez la femme 1.1.1. Les gonades
Elles sont formées de 2 ovaires (Ovario) intra-abdominaux,
situés de part et d’autre de l’utérus auquel ils sont fixés par des
ligaments. 1.1.2. Coupe de l’ovaire voir livre sms 199
Sur une coupe longitudinale de l’ovaire, on peut observer 2
zones : 1.1.3. Les voies génitales
-Les trompes de Fallope (Salpingo :
salpingite) : elles ne sont pas en continuité directe avec l’ovaire.
Elles captent l’ovocyte au niveau du pavillon frangé et évitent leur
libération dans la cavité abdominale. 1.1.4. Les organes génitaux externes
- La vulve est composée de lèvres inférieures et supérieures.
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1.2.
Les organes génitaux chez l’homme Il formé de 2 gonades, de voies
génitales externes et internes et de glandes annexes. Cf schéma organes
génitaux masculins. 1.2.1. Les gonades
Elles sont constituées de 2 testicules, de formes ovales et logées dans
un sac cutané : le scrotum et qui produisent :
-
Le canal de l’épididyme :
il coiffe chaque testicule et mesure 6cm de longueur. Il permet la maturation
des spermatozoïdes qui le traverse et ce pendant 20 jours. 1.2.4. Les glandes annexes
-
Les glandes séminales produisent un liquide visqueux
alcalin composant 60% du sperme. Il est formé d’un ose : le fructose. Il
assure la nutrition et la survie des
spz.
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2.
La gamétogenèse PROGRAMME : Pour conserver le nombre de
chromosomes caractéristiques de l’espèce, ces cellules doivent subir une
division particulière : la méiose.
2.1. Rappels sur la mitose La mitose est une division de
cellules qui permet d’obtenir 2 cellules identiques à partir d’une
cellule mère et un partage équitable du matériel génétique préalablement
répliqué. Cellule mère diploïde (46
chromosomes) g
2 cellules filles diploïdes (23 chromosomes chacune).
2.2. La méiose Méio : division. Elle intervient lors de l'ovogénèse
et de la spermatogénèse. 2.2.1. Définition
C’est un type de division particulier aux gamètes, qui se composent de 2
divisions successives précédées d’une seule réplication. 2.2.2. Les étapes de la méiose fig 1 p 206 La méiose se déroule en 2 divisons nucléaires successives, la méiose
I (division réductionnelle) puis la méiose II (division
équationnelle), chacune se divisant en phases dont les
noms sont identiques à ceux de la mitose : Prophase,
métaphase, anaphase, télophase. - La
prophase i : -
La métaphase i : -
L'anaphase i : - La
télophase et la cytocinèse : Résultat de la meiose réductionnelle : - La
prophase ii : -
L'anaphase ii : 2.2.3. Caractéristiques de la méiose
Elle permet
de : VOIR DOCUMENT WORD division meiotique.doc 2.2.4. Les anomalies génétiques
Une anomalie génétique de la répartition des chromosomes entraîne de
nombreuses aberrations :
2.3. Comparaison de la méiose et de la mitose -
Formation de tétrades
+ crossing-over.
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2.4. La spermatogenèse Elle se produit au niveau des tubes séminifères. Les cellules de Sertoli présentes dans les tubes, apportent les nutriments nécessaires et sécrètent le liquide testiculaire qui permet le transport du sperme dans la lumière des tubules. La spermatogenèse se divise en 3 étapes : 2.4.1. La phase de multiplication des spermatogonies
Les spermatogonies sont de petites cellules souches, localisées contre
la paroi des tubes séminifères. Elles se divisent par mitose de façon quasi
permanente. A partir de la puberté, certaines sont poussées vers le centre et
deviennent un spermatocyte I après avoir augmenté de volume. 2.4.2. La méiose Les spermatocytes I vont subir la méiose : après la
division réductionnelle, ils forment 2 spermatocytes II, qui donneront
ensuite après la division équationnelle 4 spermatides. 2.4.3. La spermiogenèse
Les spermatides vont subir une différenciation morphologique pendant 23 jours
qui conduira à une cellule très spécialisée : Le spermatozoïde.
2.4.4.
Structure d’un spermatozoïde
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2.4.5. Durée de la spermatogenèse Elle commence à la puberté et se poursuit toute la vie. La spermatogenèse, du stade spermatocyte I jusqu’à la libération des spermatozoïdes dans la lumière des tubules, dure 64 à 72 jours. Ils sont à ce stade incapables de se déplacer et gagnent l’épididyme, où ils achèvent leur maturation grâce au péristaltisme.
2.5. L’ovogénèse Elle se déroule au niveau des ovaires.
Contrairement à ce qui se passe chez l’homme où les gamètes ne sont
élaborés qu’à partir de la puberté, la fabrication des gamètes
commence bien avant la naissance.
2.5.1.
Avant la naissance Les cellules souches, appelées ovogonies,
du fœtus se multiplient rapidement par mitose jusqu’à environ 5 mois de
grossesse. Lorsque le stock est formé (6 millions d’ovogonies), certaines
parmi elles entrent en phase de croissance pour devenir un ovocyte de
type I entouré d’une couche de cellules folliculaires
pour former les follicules primordiaux.
2.5.2.
De la naissance jusqu’à la puberté Les
ovocytes I entament la division réductionnelle de la méiose mais
restent bloqués en prophase I. Ces cellules encore diploïdes
resteront au repos à ce stade jusqu’à la puberté.
2.5.3.
De la puberté jusqu’à la ménopause (la pause du mois) A chaque premier jour du
cycle, quelques ovocytes I bloqués vont poursuivre leur division. Elle se
termine juste avant l’ovulation et donne 2 cellules haploïdes de taille
très inégale :
2.5.4.
La ménopause C’est le moment de la vie de la femme où l’ovulation s’arrête de façon définitive.
2.6. Comparaison spermatogénèse- ovogénèse L’ovogénèse ne produit
qu’un ovocyte à partir d’une cellule souche et 2 globules polaires qui
dégénèrent. Sur les 700 000 ovocytes existants, seulement 400 à 500
seront utilisés. Pour la spermatogénèse une cellule souche produit 4
spermatozoïdes.
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3. Contrôle endocrinien de la
reproduction PROGRAMME : La physiologie sexuelle de l’homme et de la femme est sous le contrôle des hormones produites par les gonades et l’axe hypothalamo-hypophysaire.
3.1. Anatomie du complexe hypothalamo-hypophysaire Cf. cours sur le système endocrinien voir documents sur l’axe hypothalamo-hypophysaire
3.2. Contrôle de la physiologie sexuelle chez la femme 3.2.1. Les cycles chez la femme
Les cycles menstruels ont une durée de 28 ± 4 jours
en moyenne. Ils débutent par convention au moment des règles ou
menstruations qui se
présentent comme un écoulement muqueux et sanguin pendant 3 à 5 jours.
Le cycle se divise en 2 phases séparées par l’ovulation le 14ème jour :
ð
Le cycle de la muqueuse utérine :L’utérus
est formé de 2 tissus : le myomètre
(le tissu musculaire) et l’endomètre qui représente la
muqueuse utérine. Au cours du cycle, l’endomètre subit des modifications
pour pouvoir accueillir une éventuelle nidation de l’œuf.
· Du 14ème au 28ème jour : Des glandes en tube apparaissent (elles produisent du mucus et des sucres). Les vaisseaux sanguins se spiralisent. A la fin du cycle, l’endomètre peut accueillir un œuf (épaisseur de quelques millimètres). S’il n’y a pas de fécondation, un nouveau cycle recommence. VOIR DOCUMENT WORD endomètre et température.doc
3.3.2.
Sécrétion d’hormones ovariennes Les
follicules ovariens sécrètent 2 grands types d’hormones sexuelles de
nature stéroïdienne. ð
Les oestrogènes, dont le principal est l’oestradiol : Production : Rôles : Au moment de la puberté : elle provoque le développement de l’appareil génital, et l’apparition des caractères sexuels secondaires (pilosité, morphologie féminine : seins, élargissement du bassin, affinement de la taille).
A chaque cycle : ð
La progestérone : Production :
Elle n’a lieu qu’en phase post-ovulatoire, elle augmente jusqu’au
22ème jour puis chute en fin de cycle.
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3.3.3.
Contrôle du taux d’hormones sexuelles par le complexe
hypothalamo-hypophysaire ð
Hormones hypophysaires :
L’hypophyse produit 2 hormones les
gonadostimulines : FSH et LH qui contrôlent le taux d’hormones
sexuelles. LH : La
production : est globalement constante au cours du cycle, sauf
pendant le 13ème jour :
un pic important apparaît au moment de l’ovulation. FSH : La
production : élevée pendant la phase folliculaire, pic
le 13ème jour. ð Hormones hypothalamiques : Les neurones de l’hypothalamus sécrètent dans le sang
(système porte hypothalamo-hypophysaire) une hormone appelée GnRH
de manière pulsatile. Il s’agit d’une neurohormone.
3.3.4. Rétrocontrôle des hormones sexuelles sur le complexe
hypothalamo-hypophysaire Les taux d’oestrogènes et de
progestérone contrôlent la libération de LH et de FSH : on parle
alors de rétrocontrôle, puisque la LH
et la FSH stimulent la production des hormones ovariennes. ð Pendant la phase folliculaire : Le taux d’oestrogènes est bas, et il inhibe la sécrétion de LH et de FSH : on parle alors de rétrocontrôle négatif.
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ð Au cours de l’ovulation : Au douzième jour du cycle, on observe un pic d’oestrogènes. La présence en forte quantité d’oestrogènes inverse le rétrocontrôle et a un effet stimulateur sur la libération de FSH et de LH.
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ð Pendant la phase lutéale : La quantité d’oestrogènes redevient faible, et celle de la progestérone augmente : on observe alors de nouveau rétrocontrôle négatif sur la libération de FSH et de LH.
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4.
La fécondation PROGRAMME : Présenter les différentes étapes de la fécondation.Décrire sous forme de schémas le cheminement des gamètes dans les voies sexuelles féminines puis le trajet de l'ovule fécondé depuis les trompes de Fallope jusqu'à sa nidation dans l'utérus Définition :
La fécondation correspond à la fusion d’un spermatozoïde avec un
ovocyte pour former un ovule fécondé : un zygote qui constitue la
première cellule d’un individu. Cependant de nombreux événements se produisent avant la fécondation.
4.1. Le transport et la capacitation des spermatozoïdes 4.1.1. le transport Les millions de spermatozoïdes expulsés dans le vagin doivent
remonter jusque dans les trompes utérines pour rencontrer l’ovocyte
(viable pendant 12 à 24 heures après son expulsion). Ils effectuent un
trajet périlleux dans les voies génitales de la femme et des millions
sont alors détruits avant de rencontrer l’ovocyte : 4.1.2. La capacitation Les spermatozoïdes sont incapables de pénétrer dans l’ovocyte tels quels. Ils doivent subir des modifications appelées capacitation. Elle correspond à une modification de la composition de la membrane plasmique des spermatozoïde et permet la libération des enzymes contenues dans l’acrosome et dure 7 à 8 heures.
4.2. Réaction acrosomiale et pénétration du spermatozoïde Lorsque
les spermatozoïdes arrivent au contact des cellules folliculaires qui
entourent l’ovocyte, ils libèrent les enzymes
acrosomiales. Ces enzymes créent une brèche dans la zone
pellucide pour atteindre la membrane plasmique de l’ovocyte. Il faut
la libération du contenu enzymatique d’environ 100 acrosomes pour que
la brèche soit complète. Ensuite, un seul spermatozoïde (le premier)
entre en contact avec la membrane de l’ovocyte.
4.3. Les obstacles à la polyspermie La
polyspermie correspond à l’entrée de plusieurs spz dans l’ovule
et existe chez certains animaux.
4.4. Achèvement de la méiose et de la fécondation Après
avoir pénétré dans l’ovocyte, le spz demeure un moment dans le
cytoplasme. Pendant ce temps, l’ovocyte termine la 2ème
division de la méiose, et expulse le deuxième globule polaire. VOIR
DOCUMENT WORD stades
de la fécondation.doc
5.
La gestation ATTENTION PAS AU PROGRAMME DE TSTL
5.1.
Le développement pré-embryonnaire Figure
4 livre p 251.Il débute au moment de la fécondation et se poursuit pendant
que l’embryon avance dans les trompes utérines Jusqu’à ce qu’il s’implante
dans l’endomètre. 5.1.1. La segmentation C’est une période de division mitotique rapide qui suit
la fécondation. Ces divisions sont tellement rapides qu’elles ne
permettent pas de croissance cellulaire, les cellules sont donc de plus en
plus petites. 5.1.2. L’implantation au niveau de l’utérus Elle débute environ 6 jours après la fécondation. Le
blastocyste cherche la partie de l’endomètre prête pour l’implantation.
Il s’insère ensuite progressivement dans la muqueuse jusqu’à en être
complètement recouvert. Cette implantation prend environ 1 semaine et est
généralement finie le 14ème jour
suivant l’ovulation. Elle est généralement appelée nidation.
5.2. Le placenta 5.2.1. Formation et structure du placenta
Le placenta est un organe temporaire, créé à partir des tissus
embryonnaires et maternels
(endomètre). Les cellules périphériques du blastocyste se développent,
forment des villosités et créent une vascularisation. Il permet des
échanges entre le sang maternel et fœtal, qui bien que se côtoyant de
très près ne se mélangent jamais. Il forme une véritable barrière
sélective. 5.2.2. Rôle de barrière sélective du placenta
Au 3ème mois de grossesse, le placenta est déjà bien formé et
peut assurer : 5.2.3. Fonctions endocriniennes du placenta
Dès le début, il sécrète de l’HCG, puis la production diminue
progressivement. A partir du 3ème mois, il va sécréter :
5.3. Surveillance de la grossesse Les
connaissances actuelles permettent d’accomplir une grossesse dans de très
bonnes conditions grâce à la pratique de nombreux examens concernant
la mère et le fœtus.
6. La maîtrise de la reproduction PROGRAMME : La
connaissance très précise du déroulement des phénomènes conduisant à
la fécondation et de la régulation du taux des hormones ont permis de
maîtriser la reproduction (humaine mais également animale ou végétale)
et la mise au point de techniques différentes et contradictoires : La
maîtrise de la reproduction conduit ainsi à 2 paradoxes : une
stérilité sans procréation ou une procréation sans sexualité. Il faut donc distinguer :
6.1. Une sexualité sans procréation Même si les scientifiques sont sur la piste d’un contraceptif masculin et qu’un vaccin antispermatozoïde très efficace vient d’être mis au point, la contraception reste encore à ce jour essentiellement une affaire de femme et la plupart des contraceptifs leurs sont destinés. 6.1.1. Les pilules contraceptives C’est la méthode de contraception la plus utilisée en
Amérique du nord et dans beaucoup pays européens. 6.1.2. Les pilules contragestives
-
La pilule du lendemain :Elle
contient des oestrogènes et de la progestérone synthétiques fortement
dosés. Prise 72 heures après le rapport
sexuel non protégé, elle provoque une destruction de l’endomètre et
empêche la nidation de l’œuf . Parmi les autres méthodes de contraception, on
trouve les dispositifs implantés sous la peau et les injections de
progestérone synthétiques. Le taux d’efficacité est souvent supérieur
à celui des pilules (pas de risque d’oubli), toutefois le retrait de l’implant
est quelquefois difficile et les injections coûtent cher. 6.1.3. Le stérilet
Ce dispositif de plastique ou de métal est positionné dans l’utérus. Il
provoque une légère inflammation permanente de l’utérus,
empêchant l’implantation de
l’œuf fécondé dans l’endomètre. Le stérilet est particulièrement
recommandé chez les femmes qui ont déjà un enfant et qui n’ont qu’un
seul partenaire sexuel (qui présentent un risque peu élevé de
pelvipéritonite). 6.1.4. La ligature des trompes et vasectomie
ligature des trompes : section et cautérisation des trompes 6.1.5. Les barrières mécaniques
Diaphragme, la cape cervicale, le condom (version masculine et féminine). 6.1.6. Le retrait Le retrait du pénis juste avant l’éjaculation
ne constitue pas une méthode efficace. 6.1.7. Les méthodes d’abstinence périodique
Elles reposent sue la connaissance des périodes d’ovulation
et de fertilité et sur
l’abstinence au cours de ces
intervalles. Depuis,
la période de fécondité est déterminée plus précisément en étudiant
plusieurs paramètres : Ces
deux méthodes exigent un enregistrement précis des données durant
plusieurs cycles avant de pouvoir les utiliser efficacement. Si elles sont
très rigoureusement appliquées, les taux de succès sont élevés. En
réalité, on enregistre 10 à 20 % d’échec, par un manque d’effort
soutenu. D’autre part, les maladies, le stress et les émotions peuvent
modifier ces facteurs. 6.1.8. Gels, mousses et spermicides
Elles sont très efficaces surtout quand elles sont employées par les deux
partenaires.
6.2. Vers une procréation sans rapport sexuel Le but de ces différentes
techniques est d’obtenir une grossesse chez des couples stériles.
Remarque : Le
comité d’éthique a posé des limites pour la manipulation d’embryons
dans le cas des PMA 6.2.1. L’insémination artificielle
Cette méthode simple correspond à la mise en place dans le vagin et à l’aide
d’une seringue du sperme du conjoint (on parle d’IAC) ou d’un donneur
(IAD). Les couples qui ont
recours à cette technique : Cette
technique a donné lieu au don de sperme : En France, il est anonyme et
bénévole. Il s’effectue au centre d’étude et de conservation du
sperme ou CECOS, qualifié souvent de banque du sperme. Le donneur doit
subir différents examens pour éliminer tout risque de transmission de
germes pathogènes ou d’anomalie chromosomique. Le sperme recueilli est
conditionné dans de fins tubes de plastiques puis congelés dans de l’azote
liquide à – 196 C. La femme ne connaît pas l’identité du
donneur. Cependant, la médecine les connaît et oriente le choix vers des
caractères proches de ceux du ou des futurs parents (couleur des yeux,
taille, …).Le sperme est soumis à des tests de résistance à la
congélation : 40 % des spz n’y résistent pas. Les dons sont
limités pour chaque individu. Pour éviter les risques de consanguinité
éventuels, un même sperme ne sert à inséminer que 5 femmes au maximum. Les
techniques d’insémination : La paillette de sperme est décongelée à
température ambiante pendant quelques minutes. Le sperme est déposé à l’aide
d’un cathéter près du col de l’utérus, ou directement dans la cavité
utérine. Le sperme est choisi de façon à éviter d’apporter un
caractère absent chez un couple. L’intervention s’effectue au moment le
plus propice à la fécondation. A raison d’un essai par cycle, le taux de
réussite est d’environ 60 % dans les 6 mois qui suivent la première
insémination et augmentent si l’ovulation est stimulée par des
injections hormonales, mais dans ce cas le risque de grossesse multiple est
majoré. 6.2.2. La fécondation in vitro ou FIVETE Elle s’adresse aux femmes stériles par obstruction des trompes, mais elle
concerne également les stérilités immunologiques ou masculines par
oligospermie, asthénospermie et/ou tératospermie. -
Obtention des
gamètes femelles : L’obtention des ovocytes nécessite un
traitement hormonal approprié susceptible de déclencher l’ovulation. L’évolution
des follicules est suivie par échographie. Les ovocytes murs sont ensuite
prélevés par un laparoscope. -
Fécondation et
transfert d’embryons :Les ovocytes sont mis en contact avec
les spermatozoïdes. 2 jours après, quelques-uns un sont fécondés. On
implante alors ces pré-embryons chez la femme. Les autres ovocytes
fécondés sont stockés et congelés, au cas ou les essais
échoueraient. Dans certains cas, la
fécondation a lieu en injectant directement dans le cytoplasme de l’ovocyte
la tête du spermatozoïde. Les nouvelles techniques :On parle alors de GIFT (Gamete Intra Fallopian Transfert).
|
programme
4
Transmission de la vie et génétique 4.1
Organisation des appareils génitaux:
|
A
l'aide de schémas anatomiques ,décrire les appareils génitaux masculin
et féminin . Situer les voies génitales par rapport aux voies urinaires.
Sur des schémas proposés de coupes histologiques de gonades, identifier
les cellules sexuelles et les structures endocrines élaborant les
hormones sexuelles. Identifier dans l'ovaire les différents types de
follicule. Décrire la structure histologique de la muqueuse utérine à
différentes étapes du cycle menstruel
|
4.2
Les gamètes et la gamétogénèse:
|
Préciser
la structure et l'ultrastructure des gamètes mâles et femelles Décrire
la méïose et dégager sa finalité et ses conséquences : réduction
chromatique, ségrégation aléatoire des chromosomes, recombinaison
génétique par " crossing over ". Comparer mitose et méïose. Décrire
les différentes phases de la spermatogénèse en précisant à chacune de
ces phases, le type de division cellulaire en cause ( mitose ou méïose) Décrire
les différentes phases de l'ovogénèse en les situant dans le cadre de
la folliculogénèse et en précisant à chacune de ces phases , le type
de division cellulaire en cause ( mitose ou méïose) ainsi que le stade
méïotique atteint au moment de l'ovulation. |
4.3
Déterminisme neuro-hormonal de la physiologie sexuelle -
Les hormones sexuelles mâles et femelles: -
Les cycles sexuels chez la femme: -
Le contrôle des fonctions testiculaires et ovariennes par le complexe
hypothalamo-hypophysaire
|
Inventorier
les différentes hormones sexuelles produites par les gonades,
l'antéhypophyse et l'hypothalamus. Définir
cycle menstruel, cycle ovarien, cycle utérin, cycle vaginal: les situer
les uns par rapport aux autres Montrer
l'interdépendance hormonale des différents cycles en précisant les
hormones impliquées, leur origine, les organes effecteurs ainsi que la
nature et l'enchaînement des rétro-contrôles positifs et négatifs
|
4.4
La maîtrise de la reproduction: Contraception
et procréation médicalement assistée
|
Indiquer
les diverses méthodes contraceptives Présenter
deux méthodes de procréation médicalement assistée: l'insémination
artificielle et la fécondation in vitro |
4.5
Fécondation
|
Présenter
les différentes étapes de la fécondation.Décrire sous forme de
schémas le cheminement des gamètes dans les voies sexuelles féminines
puis le trajet de l'ovule fécondé depuis les trompes de Fallope jusqu'à
sa nidation dans l'utérus
|
Commentaire
de programme
4- Transmission de la vie et génétique
(20h)
4-1- Organisation des appareils génitaux
-l'étude de la structure du testicule et celle de la structure de l'ovaire
seront conduites à partir de microphotographies suffisamment diversifiées pour
avoir une représentation exacte de ces structures, notamment dans le cas de
l'ovaire où il faudra pouvoir observer des follicules primordiaux, des
follicules primaires et secondaires, des follicules cavitaires et des follicules
mûrs, des corps jaunes. Ces observations doivent aboutir à l'établissement
d'un diagramme représentant l'évolution cyclique des follicules dans l'ovaire.
- On précisera les activités sécrétrices de chacune de ces structures:
oestrogènes pour les follicules et progestérone pour le corps jaune.
4-2- Les gamètes et la gamétogénèse
-A propos de la méïose, on décrira la mitose réductionnelle sans
individualiser les différents stades de sa prophase. Par contre, on en
précisera soigneusement les différents aspects : appariement des chromosomes
homologues, formation des bivalents, disjonction des chromosomes homologues et
apparition des chiasmas. On en dégagera les conséquences génétiques:
réduction du nombre des chromosomes, séparation des chromosomes sexuels,
brassage chromosomique et allélique.
- La comparaison de la mitose et de la méïose ne devra pas conduire à une
révision détaillée de la mitose. Elle aura pour objectif la comparaison de
leurs conséquences sur le plan du nombre de chromosomes et du brassage
génétique. Il ne pourra donc pas être demandé de schéma détaillé de la
mitose stricto sensu à l'examen.
4-3- Déterminisme neurohormonal de la physiologie
sexuelle
- Une partie de cette étude aura pu être conduite dans le chapitre
2-2-"Le message hormonal "lors de la mise en évidence de la notion de
boucle de régulation. Selon ses choix pédagogiques, le professeur aura pu
différer cette étude ou l'intégrer à ce moment de la progression.
- Il conviendra d'expliquer que le déclenchement de l'ovulation est dû à un
rétrocontrôle positif.
- On évoquera dans le cadre de ces études les grandes modifications de la vie
sexuelle: puberté et ménopause. Ces définitions pourront être demandées à
l'examen.
- L'inventaire des différentes hormones sexuelles peut s'avérer complexe
surtout si l'on y ajoute différents facteurs paracrines. On se limitera donc à
la testostérone pour les cellules de Leydig, aux oestrogènes (oestradiol) pour
les follicules ovariens, à la progestérone et aux oestrogènes pour le corps
jaune, à la LH et à la FSH pour l'antéhypophyse, à la GnRH pour
l'hypothalamus. Par souci d'information objective, et pour montrer la
complexité et parfois l'imbrication des phénomènes, on pourra évoquer, sans
l'exiger à l'examen, la production mineure d'oestrogènes par le testicule, la
production également mineure d'androgènes par l'ovaire, la production d'inhibine
par le testicule et l'ovaire.
- Bien qu'il ne s'agisse pas à proprement parler d'une fonction gonadotrope, on
pourra également citer le rôle de la prolactine antéhypophysaire et celui du
PIF hypothalamique.
- Les hormones de la grossesse sont exclues du champ de cette étude.
4-4- La maîtrise de la reproduction
On classera de façon schématique (par exemple sous forme de tableau) les
différentes méthodes de contraception en décrivant pour chaque méthode le
principe et le mode d'action correspondants et en s'appuyant sur les cours
précédents (notamment en ce qui concerne les contraceptifs oraux).